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Les différents noms de la Mésange boréale causent parfois une certaine confusion chez les utilisateurs d'ornitho.ch. Cette page a pour but d'expliquer la situation de l'espèce sur ornitho.ch. Pour cela, il est important de distinguer les termes suivants.
Espèce: individus pouvant se reproduire entre eux (fortement simplifié).
Sous-espèce: au sein d'une espèce, il peut y avoir des sous-espèces qui se distinguent par leur forme, leur comportement, leur répartition.
Type de chant: expression que nous utilisons lorsqu'il faut distinguer différents types de chant au sein d'une même espèce. Les limites des types de chant et des sous-espèces peuvent se chevaucher : plusieurs sous-espèces peuvent avoir un même type de chant.
Nous n'aborderons pas plus en détail la classification des sous-espèces de la Mésange boréale. Ce n’est pas nécessaire pour la saisie correcte sur ornitho.ch. Nous expliquons ci-dessous comment l'espèce « Mésange boréale » se subdivise en « Mésange alpestre » et « Mésange des saules », selon le type de chant. .
Distribution et habitat de la Mésange boréale et de ses types de chants
Comme le montrent les carrés colorés sur la carte de répartition de l'Atlas 2013-2016, la « Mésange boréale » se rencontre sur presque tout le territoire. La distribution des deux types de chant de la Mésange boréale a déjà été étudiée en détail par Willy Thönen en 1962 et a été confirmée par l’Atlas des oiseaux nicheurs 2013-2016 : les types de chant « M. alpestre » et « M. des saules » sont séparés par une ligne passant par les lacs Léman, de Thoune, de Brienz et des Quatre Cantons, le lac de Walenstadt et la vallée du Rhin. En dehors des « zones de contact » (= carrés de couleur sable sur la carte), la Mésange alpestre et la Mésange des saules se distinguent généralement aussi par l'habitat qu'elles occupent. La M. alpestre est en effet inféodée aux étages montagnard et subalpin des Alpes (généralement de 1000-1200 m jusqu'à la limite supérieure des forêts), où elle peut être assez fréquente. La M. des saules préfère les forêts de feuillus riches en bois mort, les jeunes forêts et les forêts alluviales. Elle est généralement plutôt rare (notamment en plaine).
Répartition de la Mésange alpestre (en violet) et de la Mésange des saules (en vert) 2013-2016. Les carrés de l'Atlas (10 x 10 km) dans lesquels les deux formes ont été trouvées sont marqués en jaune. Tiré de Knaus et al. (2018) : Atlas des oiseaux nicheurs de Suisse 2013-2016. Station ornithologique suisse, Sempach.
Distinguer les types de chant
Les cris ne permettent pas de distinguer la Mésange alpestre de la Mésange des saules. Ce n'est que lorsqu'une Mésange boréale chante qu'il est possible de déterminer le type de chant. Il n'est pas non plus possible de distinguer visuellement la M. alpestre de la M. des saules sur le terrain. La M. des saules émet dans son chant une série de notes plutôt longues et légèrement descendantes (« tsiu tsiu tsiu », sonagramme ci-dessous, écouter), alors que le chant de la Mésange alpestre est composé de sifflements généralement courts et de même hauteur (« u u u u u u », sonagramme ci-dessous, écouter).
Les sonagrammes montrent clairement les différences entre les deux types de chant : en haut, la série de sifflements, généralement courts, restant au même niveau, de la Mésange alpestre ("u u u u") ; en bas, les sons moins purs, plus longs et descendants de la Mésange des saules ("tsiu tsiu tsiu"). Sonagrammes : André Bossus, enregistrements : François Charron. Tiré de Knaus et al. (2018).
Saisie des Mésanges alpestres et des saules
Pour garder à jour les connaissances sur la distribution des deux types de chant (Mésanges alpestre et des saules) en Suisse, nous vous sommes reconnaissants de les saisir séparément chaque fois que c’est possible (au lieu de mettre simplement « Mésange boréale »). Cela est particulièrement important dans les zones de contact connues (carrés de couleur sable sur la carte). Cependant, si les oiseaux ne chantent pas, notamment en dehors de la période de reproduction, il n'est pas possible de déterminer le type de chant. Dans ce cas, il convient de saisr l’observation sous l'espèce « Mésange boréale ». En dehors des zones de contact (p. ex. au Tessin, en Engadine,...), nous acceptons aussi bien les données de « Mésange boréale » que celles du type de chant qui y est présent. D’une manière générale, toute « Mésange boréale » qui chante dans les zones de contacts ou à basse altitude devrait faire l’objet d’une écoute attentive et si possible d’un enregistrement afin d’identifier et de documenter le type de chant.
Informations complémentaires :
Le site suivant contient un excellent montage sur le chant de ces mésanges: https://www.wildechoes.org/species/paridae/willow-tit.
Vous trouverez de nombreux enregistrements dans notre galerie des sons et sur xeno-canto.org.